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  • : un blog pierre sèche - a Dry-stone Blog
  • : This blog allows one to obtain and share information about dry stone. It is written in the form of a notebook of a landscape gardener and shows my projects (walls, retaining walls, calades, stairs) as well as my landscaping work.
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1 mai 2024 3 01 /05 /mai /2024 09:01

 

Vous pouvez obtenir la troisième édition à partir du 11 février 2022, augmentée et mise à jour!

     


Le livre « Construire en pierre sèche », écrit par l’auteur de ce blogue en collaboration avec Laetitia Nicolas .

Il est édité par les éditions Eyrolles

 

  

Il s’agit avant tout d’un ouvrage technique destiné à tous ceux qui désirent construire ou restaurer des ouvrages en pierre sèche. Il s'adresse à l'autoconstructeur mais fait aussi référence pour les professionnels.

 

Il est illustré par plus de 700 photos et croquis dont la plupart détaillent les gestes, les actions et les particularités de la mise en œuvre de cette technique.
 

 

 

 

Commentaires positifs des deux premières éditions sur amazon.fr à propos du livre:

par M.M. le 8 janvier 2019

Ouvrage très bien documenté. A recommander !
 
5.0 étoiles sur 5 5,0  Très bon livre
le 2 juin 2017
C'est un livre très intéressant et bien détaillé, à conseiller vivement pour les amateurs et les amoureux des murs en pierre sèche
 
5.0 étoiles sur 5 L'indispensable pour la pierre sèche18 juillet 2013
Par 
Ce commentaire fait référence à cette édition : Construire en pierre sèche (Broché)
Livre agréable et très complet qui propose en détail tout ce qu'il faut savoir pour construire un mur de clôture ou de soutènement en pierre sèche. Des aménagements bien utiles, notamment escaliers, arcs de décharge et niches sans omettre le drainage, font l'objet de développements spécifiques.
Les textes clairs, efficacement soutenus par des photos et des croquis explicites, rendent la compréhension aisée à un large public.
Une belle découverte pour le débutant, un plus pour le connaisseur.
De quoi aborder en toute confiance une grande muraille.
 
5.0 étoiles sur 5 5 étoiles Ottima guida pratica
Commenté en Italie le 18 décembre 2014
Format: BrochéAchat vérifié
5.0 étoiles sur 5 La bible...3 septembre 2010
Par 
Christian  Ce commentaire fait référence à cette édition : Construire en pierre sèche (Broché)
Tout savoir sur les constructions en pierre sèche : leur restauration et leur construction en neuf.
Ouvrage théorique et pratique, richement illustré. A prendre sur chantier plutôt qu'à poser dans la bibliothèque !!!
 
5.0 étoiles sur 5 ouvrage de référence1 septembre 2010
Par 
sandra  Ce commentaire fait référence à cette édition : Construire en pierre sèche (Broché)

 

Ouvrage très bien fait,très complet et très utile.Les explications sont claires et illustrées par de nombreuses photos.Bravo aux auteurs.

  

5.0 étoiles sur 5 Très bonne méthode27 octobre 2011
Par 
John Glames (Paris, France) 
Ce commentaire fait référence à cette édition : Construire en pierre sèche (Broché)
Un très bon livre qui m'a apporté exactement ce que j'attendais : une méthode applicable et pas juste un "beau livre" sur la pierre sèche. 

Le ton est juste, la maquette claire et belle, les dessins et schémas très compréhensibles... L'auteur essaie vraiment de transcrire toute son expérience. 

 

 

5.0 étoiles sur 5 Rien à dire, une référence18 août 2012
Par 
Ekio "ekionest" (France) 
Ce commentaire fait référence à cette édition : Construire en pierre sèche (Broché)
Félicitations, pas de blablabla, complet, clair, précis. Ce livre ne va pas vous raconter l'histoire de la pierre sèche depuis la préhistoire (contrairement à d'autres). Non, ici vous allez apprendre à construire en pierre sèche et sous tous les angles. Illustrations à foisons, commentaires nets et précis. Une référence.

5.0 étoiles sur 5 Très intéressant26 novembre 2012

Par Filsfils Ce commentaire fait référence à cette édition : Construire en pierre sèche (Broché)

 

Très largement documenté et précis
Aide pointue, photos démonstratives.
De quoi préserver et entretenir l'héritage de nos ainés.
Les promeneurs apprécieront

 

5.0 étoiles sur 5 5 étoiles évidemment mais...21 février 2013
Par 
Ce commentaire fait référence à cette édition : Construire en pierre sèche (Broché)
Bien sur qu'il les vaut ses 5 étoiles

ce livre très clair et complet qui va drôlement m'aider sur le chantier

(petit) mais :

j'ai eu du mal avec la présentation verticale des photos
dans les chapitres "pas à pas",
j'ai systématiquement envie de me reporter à la photo de droite,
sens de lecture plus évident à mon humble avis,
alors que c'est celle d'en dessous qui est la suite...

Cela peut paraître anodin vu la qualité globale de l'ouvrage,
et peut être résolu facilement :
avec un simple cache (colonne de papier) on ne voit qu'une colonne de photos à la fois
et la lecture redevient fluide.

voilà pour la petite critique,
sinon je ne regrette en rien l'acquisition de ce livre.

      (merci Guimia, transmis à l'éditeur.... note de l'auteur!)

5.0 étoiles sur 5 5 étoiles
Très bien, 19 octobre 2013
Par 
Stolas (Nice) -
Ce commentaire fait référence à cette édition : Construire en pierre sèche (Broché)
Parfait! Je vais pouvoir commencer à reconstruire mes murs en pierre sèche ! Permet d'éviter pas mal d'erreur ! Clair et pratique
 
5.0 étoiles sur 5 5 étoiles
Très bien pensé et écrit, 22 juillet 2014
Par 
 
 
J'ai acheté ce livre dans le but de construire 2 murs de soutènement.
N'en ayant jamais réalisé auparavant, je ne me sentais pas de me lancer seul sans information dans cette aventure.
Finalement grâce à ce livre je suis serein.
De nombreuses explications très claires et aussi fortement illustrées nous permettent d'avoir une très bonne vision sur ce qu'il faut faire, quand et comment.
J'ai hâte de voir le résultat...
 
5.0 étoiles sur 55 étoiles
Complet !,10 novembre 2014
Par 
Ce commentaire fait référence à cette édition : Construire en pierre sèche (Broché)
Ce livre peut aussi bien éveiller les sens du plus petit débutant mais aussi du pro qui veut s'améliorer, livre très complet et bien détaillé avec les differentes techniques d'assemblage, les pièges à éviter, le summum du livre sur la pierre sèche.
 
 
Un avis négatif
le 5 décembre 2015
Beaucoup de photos et d'exemples et malgré tout un peu décevant sur où trouver les pierres et lesquelles sélectionner. Et puis les exemples sont très similaires
 
______________________________________________________________________
Deux avis sur Priceminister.fr
 
5.0 étoiles sur 5 étoiles sur 5 : Super ouvrage pour les débutants

par (Voir ses avis) le 06/05/2013

Super ouvrage pour les débutants comme moi qui veulent se lancer et tous ceux qui veulent s'instruire sur les mûrs en pierre sèche

5.0 étoiles sur 5 étoiles sur 5 : Le must en construction sèche

par (Voir ses avis) le 14/01/2012

Le must en terme de construction en pierre sèche. On peut en dire des choses sur les manières d'agencer les pierres.
____________________________________________________________
Un avis sur la FNAC.com
 
5.0 étoiles sur 5 étoiles sur 5 :
Alpage
Excellent

Énormément de photos, de croquis, d\'explications.J\'ai beaucoup appris et sans faire aussi bien que l\'auteur j\'ai néanmoins remonté comme il faut plusieurs murs de soutènement dans mon jardin.Le meilleur livre sur le sujet

 
________________________________________________________________
Un avis sur le site de la librairie Eyrolles

Construire - 28/06/2016

Commentaire de : Georges VIOTTI, le 28/06/2016

Il y a l'essentiel, très bien illustré ; je ne regrette pas mon achat relativement coûteux .
________________________________________________________________
 
 


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mis à jour le 25 août 2019

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 16:39


Le drain de fondation


 mur-pierre-seche-grasse

 

On ne répètera jamais assez, un soutènement réussi c’est l’équilibre entre un sol et l’ouvrage qui le soutient. Une des principales données de cet équilibre tient du drainage du sol.

En effet la plus forte contrainte s’exerçant sur un ouvrage de soutènement est celle de la variation de volume et de poids du sol soutenu lorsque celui-ci se gorge d’eau. Le point extrême étant atteint lorsqu’un sol gorgé d’eau gèle.

Si certains sols sont naturellement drainants, les dispositifs de drainages sont alors peu développés,  c’est le cas dans les pays aux sols sablonneux et au climat doux, les murs traditionnels y sont généralement peu épais et le drain d’arrière du mur parfois inexistant.

Dans les cas de sols lourds, surtout si l’on se trouve dans des régions soumises à de gros gels, le drainage est une des composantes les plus développée du mur. Celui-ci est entièrement isolé du sol, notamment au niveau de ses fondations par des drains qui l’en désolidarise.

 

Les drains ont ainsi trois fonctions :

Assécher le sol et diriger l’eau vers des exutoires, ce qui rendra le sol moins lourd et réduira son gonflement.

Faire tampon entre le sol et la maçonnerie, un peu comme agirait un joint de dilatation.

Retarder l’arrivée de particules de sol dans la maçonnerie. Résultat optimisé par la pose de géotextile.

 

Voici deux cas de pose d’un drain de fondation lors de la construction de soutènement en pierre sèche :

Cas n°1 à Grasse :

le sol est naturellement assez drainant mais la maison, construite en coteau, est surplombée par un talus. Lors du soutènement de ce talus, un drain de fondation va être installé sous le mur afin d’assainir en amont les infiltrations d’humidité dans la maison.

Cas n°2 à Embrun:

Dans le cadre de la création d’un bâtiment expérimental au Gabion à Embrun, la même action va être menée afin d’assainir la face du bâtiment exposée aux infiltrations dues à la pente. D’autant que le sol est ici très lourd et peu drainant et que nous sommes dans une région à fort risque de gel. Un précédent mur non protégé est infiltré par la terre et fait ventre.

 

 

L’action est très simple dans les deux cas :

Le fond de forme des fondations est creusé plus profondément de 20 cm environ afin d’être comblé de ballast ou de galets roulés.

La tranchée respecte une pente afin de diriger les écoulements d’eau vers des points bas où elle pourra s’écouler sans s’infiltrer dans les bâtiments.

Sur cette couche drainante sont posées les premières pierres du mur.

Afin que le drain ne soit pas rapidement comblé par les particules de terre qui s’y déposent par gravité et écoulement, un géotextile a emballé le tout assurant l’interface entre le sol et le dispositif de soutènement drains compris.


Grasse :

 drain-fondation-grasse-P1050550

Drain de fondation                      

 infiltration-d'eau-P1050554

L'eau coule à travers le géotextile

mur-pierre-seche-grasse-P1050620.JPG

mur-pierre-seche-grasse-P1050604.JPG

le mur fini


Embrun :

 

mur-pierre-seche-infiltre-par-la-terre-P1050680-copie-1.JPG

Mur infiltré par la terre

la-terre-coule-P1050683.JPG

 Le sol coule entre les pierres

installation-geotextile-P1050717.JPG

Installation du géotextile

pose-drain-fondation-P1050720.JPG

Pose du drain

pose-fondations-P1050721.JPG

Construction du mur

 

 

Notez que ce genre de drain ne s’installe pas lorsque les fondations du mur reposent directement sur la roche.

 

 

Autres articles sur le sujet : le drain d'un mur de soutènement, le drainage , biogéotextile , le drainage


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Article publié le 10 juillet 2013

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 17:16

Aménager en autonomie de pierre

vue-d-ensemble-pierre-seche-P1040445.JPG

Vue d'ensemble du chantier

 

Contrairement à une idée très répandue de nos jours où la pierre sèche est parée de tous les attraits, même si vous êtes sur un sol lithique, cueillir les pierres à la surface d’un terrain pour obtenir les ressources en pierre suffisantes pour son aménagement est exceptionnel.

Ce n’est qu’au prix d’un très lourd terrassement et d’une très grosse réorganisation des sols remués que les aménagements de pentes en pierre sèche peuvent être réalisés en autonomie.

terrassement-P1040379

Tri des pierres lors du terrassement

stock de pierre-P1040388

Stock de pierres récolté

Notre dernier chantier peut illustrer cet aspect des aménagements pierre sèche réalisé en autonomie avec les pierres extraites sur place. Le terrassement du terrain a été réalisé afin d’implanter une piscine. Il a généré une quantité importante de pierres. Celles-ci ont permis la construction de soutènements en pierre sèche afin d’intégrer le nouvel aménagement dans le paysage, un terroir de vergers d’oliviers en terrasses près de Nyons.


Pour implanter la piscine dans le terrain en pente, il a d’abord fallu aménager un accès pour les engins. Ceux-ci ont très vite décaissés des bancs de roche qui ont commencés à créer un stock de pierre. Le décaissage de la piscine elle-même a fini par générer suffisamment de pierres pour créer un bel aménagement de pente en pierre sèche, et un stock pour des aménagements futurs.

 

coupe-de-terrain-P1040397.JPG

Coupe de terrain. Couches d'argile et de pierres

On aperçoit dans la coupe de terrain une superposition de bancs de roche et de marnes argileuses. La roche extraite est un calcaire marneux de qualité diverse selon les bancs, certains bancs sont de structure assez dense et solide pour construire les murs, d’autres sont plus friables et moins homogènes et peuvent être utilisés pour le drainage des murs et les remblais.

Nous en sommes restés à l’utilisation des pierres pour ce chantier, mais les terrassiers du dix-neuvième siècle qui ont façonné le paysage alentour faisaient également le tri des sols, les réorganisant selon les besoins agricoles. Un travail de titans sans mini-pelle.

mur-sur-banc-de-roche-P1040382.JPG

Les murs sont Fondés sur les bancs de roche

soutenement-pierre-seche-P1040403.JPG

Le même fini

Pour ceux qui aiment lire, ce travail a été décrit de façon très documentée dans le roman de  Claude Michelet « la grande muraille ».

pierre-seche-P1040423.JPG

Détails de l'aménagement en pierre sèche

pierre-seche-P1040428.JPGpierre-seche-P1040429.JPG

      Mur et escalier

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Article mis en ligne le 23 XII 2012

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 14:14

 

Les systèmes de rupture de la structure maçonnée à pierres sèches destinés à l’entretien des ouvrages de soutènement.

 

Exposé présenté le samedi 22 septembre 2012 à Talana (Sardaigne) dans le cadre du XIIIème congrès international sur la pierre sèche

 


  

Techniques observées sur des murs de soutènement « paysans » en France, à Ganagobie (Alpes-de-Haute-Provence) et à Fayence (Var).

 

 



 

I/ Brève analyse de la structure maçonnée des murs de soutènement en pierre sèche

Quatre règles lors de la pose des pierres:

L’assise

Le croisement

Le blocage

Le fruit

 

Un seul liant : le poids et les forces internes et externes au mur

 

Liées par les forces qui s’exercent sur les pierres, si ces règles sont respectées pour chacune, un mur en pierre sèche est une construction se comportant comme un monolithe. Une structure monolithe souple capable de rupture au niveau de chaque joint entre les pierres. Enlever une pierre de cette structure équivaut à « filer » un tissus, c’est le début de la ruine du mur. (approfondir ces notions support théorique d'un cours "pierre sèche"  )

Le rôle du drain

A l’arrière de la maçonnerie du soutènement proprement dite, est installé un drain. Il optimise la durée de vie du mur en remplissant les fonctions de :

Tampon entre le sol et le mur, il désolidarise les poussées du sol

Filtre à particules, il retarde le remplissage des joints par le sol

Drain, il évacue l’eau et assèche l’ouvrage

 

Le profil et le volume du drain varie selon les terroirs et leurs ressources en pierre (approfondir ces notions Le drain d'un mur de soutènement en pierre sèche ).

Nos deux exemples ici développés son représentatifs de cette variation, de quasi inexistant à Ganagobie à surdimensionné à Fayence.

 

 


 


 

II/ Il est autant de façon de construire des soutènements en pierre sèche qu’il existe de terroirs.

 Si l’application des quatre règles est universelle, les ressources lithiques propres à chaque terroir s’imposent au maçon. Les pierres conditionnent les solutions techniques adéquates pour obtenir cet équilibre. Le maçon adapte donc la structure maçonnée et les divers éléments composant le mur dans le but d’optimiser la durée de vie de son ouvrage et de rendre son entretien le plus léger possible.

 

 




III/ Les systèmes de rupture de la structure maçonnée à pierres sèches

 sont des solutions développées pour palier aux défauts induits par les ressources lithiques de certains terroirs. C'est un outil efficace pour alléger l’entretien des ouvrages de soutènement. Ils sont utilisés lors de la conception ou de la restauration des murs.

Ils ont pour conséquence de dissocier en plusieurs segments indépendants un même mur, créant des ruptures dans la structure monolithe afin d’arrêter le « filage » du mur lors de son usure.

 



 

IV/ Étude des systèmes de rupture de la structure maçonnée à pierres sèches destinés à l’entretien des ouvrages à Ganagobie, Alpes-de-Haute-Provence, France.

mini-photo01-DSCN6851.JPGmini-photo02-ganagobie-004.jpg

Le chainage d’angle intégré

Technique pour la première fois décrite dans un article publié en aout 2007 sur le site du CERAV. http://www.pierreseche.com/chainage_integre.htm

 

Il apparait à l’analyse de ce mur que le chaînage ne renvoie pas à une étape antérieure de sa construction ou à un vestige d’aménagement mais qu’il a été la solution apportée lors de la restauration partielle du soutènement.

Cette solution permet de gérer de façon optimale la reprise d’un mur de soutènement partiellement ruiné. 

Il agit au niveau de la maçonnerie au point de rencontre entre la partie neuve et l’ancienne. En effet l’ancien mur est un facteur de fragilisation du mur nouvellement construit. Cette fragilisation est renforcée par la difficulté de croiser correctement les pierres du nouveau mur avec celles de l’ancien.

La partie neuve du mur est arrêté par le chaînage qui le désolidarise de l’ancienne. Ainsi, lors de l’écroulement ou la destruction de l’ancien morceau de mur, le mur restauré reste debout et n’est pas emporté.

mini-photo3-P1220090.JPGmini-photo4-P1220110.JPG

Le chaînage stoppe l’éboulement en longueur…… et en profondeur.

Le chaînage permet également  de gérer le raccord de fruit et le différentiel d’angle mini-photo5-DSCN6853.JPG

Il permet de travailler en sécurité lors des reprises ultérieures du mur, le mur ancien est alors démoli jusqu’au chaînage et repris sans danger d’éboulement. mini-photo6-P1220099.JPG

 C’est une solution simple à mettre en œuvre et très économique en temps de travail à long terme pour l’entretien des soutènements. Je la mets personnellement en œuvre lors de restaurations partielles de murs.

 



 

IV-a/ Deux exemples de mise en œuvre de chaînages d’angle intégrés

 

A Forcalquier,

mini-photo7-DSCN4627.JPG 

Observez le chaînage d’angle désolidarisant le mur assisé sur le roc du mur fondé sur l’arc de décharge

A Nyons,

mini-photo8-DSCN0001A.JPG

Vue d’ensemble, avec à droite de la photo le mur ancien non restauré

mini-photo9-DSCN4449.JPG

Détail du chaînage d’angle de rupture intégrant l’installation d’une niche

 

 




V/ Étude des systèmes de rupture de la structure maçonnée à pierres sèches destinés à l’entretien des ouvrages à Fayence, Var, France.

mini-photo10-P1030023.JPG

Les piliers de rupture

Partant du même principe de rupture de la structure maçonnée, le dispositif de pilier observé sur deux murs de soutènement à Fayence a été installé dès leur conception.

Ces piliers sont espacés, dans les murs observés, d’environ 5 mètres les uns des autres et sont conçus comme des points forts dans le soutènement. Ils arrêtent la ruine du mur et permettent un entretien léger se limitant à des portions ponctuelles de soutènement.

Par leur présence ils entrainent également la présence de chaînages d’angles dans la maçonnerie lorsque celle-ci est contigüe avec les faces des piliers, ce qui a pour effet de renforcer encore le soutènement.

Ce dispositif de pilier s’explique par la structure du soutènement. Il palie en fait à la ressource insuffisante en pierre à bâtir sur place. Les murs sont en effet des « murs gabions », maçonnés peu profondément en parement et doublés d’une grande épaisseur de drain pouvant aller jusqu’à 2m de profondeur.

                              mini-photo11-ganagobie-coupe.jpgmini-photo12-fayence-coupe.jpg              

Le dispositif de drain est suffisant pour contrecarrer les poussées du sol. La fragilité des murs tient à la faible épaisseur de l’espace maçonné qui, avec l’usure des pierres, se déstabilise. Le parement tombé, le drain, qui n’est plus maintenu, coule au sol

mini-photo13-P1020024.JPG

Le mur-drain coule                    

mini-photo14-P1020999.JPG

parement maçonné et drain profond (vue de dessus)

mini-photo15-P1030036-copie-1.JPGmini-photo16-P1030389.JPG

Restauration du mur structuré par deux piliers

mini-photo17-P1030025.JPGmini-photo18-P1030003.JPGmini-photo19-P1030006.JPG

quelques photos du pilier observé lors de la restauration. Composé de blocs empilés

de 60cm de côté

mini-photo20-P1030030.JPG 

autre pilier du mur

mini-photo21-P1020041.JPG 

pilier composé de blocs plus petits, de structure maçonnée croisée

mini-photo22-P1020031.JPGmini-photo23-P1020032.JPG 

sur la longueur des murs on trouve également des chaînages d’angle

 


 



Va/

On peut observer des dispositifs de pilier ailleurs qu’à Fayence sans confirmation que l’intention du bâtisseur soit celle développée plus haut. Ces piliers confirment néanmoins leur qualité de renfort et de stabilité.                                                                          mini-photo24-P1030750.JPG

photo24

mini-photo25-P1020689.JPG

photo 25

A Taulignan (drôme) (photo24), ce pilier structure et retient un bout de mur ruiné,    

à Nyons (Drôme) (photo25) Ce pilier reste le seul vestige d’un soutènement ruiné


 



 Vb/

Pour élargir le champ d’utilisation des ruptures latérales de la structure maçonnée

Un exemple à Crevoux (Hautes-Alpes), où l’installation d’un système de clôture en mélèze structure la maçonnerie selon un dispositif de ruptures latérales.

 

mini-photo26-P1030883-copie-1.JPG

 

mini-photo27-P1030884-copie-1.JPG

mini-photo28-P1030885.JPG

 

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Article mis en ligne le 1er octobre 2012

 

 

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 09:00

Je vous fais partager dans cet article le support théorique du cours pierre sèche donné lors de sessions de formation.

(Notament: CFPPA de Carmejane à Forcalquier, Gabion à Embrun, Onze tours à Taulignan, Li bancaus d'oulivettes à Lurs, Maison de la nature des 4 frères au Beausset)

 

Qu’appelle-t-on la « pierre sèche » ?

 

Il s’agit d’un terme employé pour décrire l’ensemble des techniques d’aménagement paysager utilisant comme matériaux les éléments composant le sol, dont la pierre. Est dite « maçonnerie à pierre sèche » la réalisation d’ouvrages en pierres appareillées sans avoir recours à un quelconque mortier ou liant.

 

On parle alors de « maçonnerie à pierres sèches »

Il est ainsi possible de réaliser grâce aux techniques de maçonnerie à pierres sèches :

- des pierriers (aussi nommés clapiers)

- des murs (de clôture, de soutènement…)

- des accès (escaliers, rampes…)

- des sols (calade…)

- des ouvrages « hydrauliques » (puits, aiguiers, drains…)

- des bâtiments et autres ouvrages « techniques » (cabanes, séchoirs, apiés, fours...)

Par extension de vocabulaire certains murs maçonnés à la chaux ou au ciment sont nommés « pierre sèche », attention ils n’en ont que l’aspect car le maçon a pris soin de ne pas laisser apparaître le liant en parement.

  

Les pierres utilisées pour maçonner à pierres sèches sont généralement des pierres obtenues par cueillette ou épierrement des cultures.

 

Les ouvrages anciens construits en pierre sèche sont la plupart du temps construits avec des pierres d’affleurement (dites pierres de croûte). Remontées à la surface du terrain lors des travaux agricoles, elles étaient tout simplement cueillies mais pouvaient aussi être plus systématiquement extraites des couches superficielles lors de décaissements du sol. Ces pierres étaient plus ou moins préparées et souvent stockées en pierriers avant d’être utilisées.

 

C’est avec les seuls matériaux extraits localement du sol que les ouvrages en pierre sèche ont été réalisés depuis la sédentarisation de l’homme. La pierre sèche est en effet mise en œuvre depuis la nuit des temps notamment pour réaliser des ouvrages funéraires. Elle a connu son véritable essor au néolithique en se généralisant lors de l’extension de l’agriculture et du pastoralisme. En France, telle que nous la connaissons aujourd’hui, elle est l’héritage de la colonisation des terres de coteaux rendue nécessaire à la société paysanne à chaque expansion démographique depuis le XVIème siècle. Elle a connu son apogée à la fin du XIXème, juste avant la révolution industrielle, et son abandon suite à l’exode rural, à la mécanisation des campagnes et à l’abandon de la composante paysanne de la société.

 

De nos jours, l’approvisionnement en pierre pour la création de nouveaux ouvrages dépend souvent de pierres extraites de carrières. Les usages des aménagements paysagers en pierre sèche sont plutôt techniques ou d’agrément que liés à la production agricole.

 

 



 

Analyse de la structure maçonnée des murs en pierre sèche

 

Aucun liant/quatre règles

 

  

Sans liant ce sont le poids et les forces qui s’exercent sur et dans le mur qui vont faire la relation entre les pierres. Le but d’une maçonnerie à pierres sèches est de rendre solidaires entre elles, sous l’effet du poids et des forces, toutes les pierres d’un ouvrage.

Pour obtenir cette relation d’ensemble le murailleur applique lors de la pose de chaque pierre individuellement quatre règles de pose : l’assise, le croisement, le blocage, le pendage.

Le blocage ; s’exerce pour toutes les faces d’une pierre. En jointant les pierres entre-elles, cette règle évite qu’elles puissent bouger par un jeu latéral ou rotatif sous l’effet des poussées et perdre ainsi leur positionnement.

L’assise, permet au poids de s’exercer sans déstabiliser la pierre. Elle se définit : d’une part par un bon appui sur les pierres de dessous et d’autre part par une bonne réception de l’appui des pierres du dessus (fig. 3).

Le pendage, permet de diriger le poids de la pierre et de renforcer son effet à l’intérieur du mur (fig. 4). Dans le cas d’un mur de soutènement, il a également le résultat de présenter la pierre de façon à ce que la résultante de la poussée des terres soit redirigée en renforçant la force de cohésion des pierres entre-elles (fig. 5).

Le croisement, permet de répartir le poids sur un maximum de pierres sous-jacentes, et de recevoir le poids d’un maximum de pierres sus-jacentes (fig. 1 & 2).

Ces quatre règles principales sont perfectionnées par des règles complémentaires qui les complètent, liste non exhaustive ici:.

- Au croisement et pour le parfaire dans la profondeur du mur, on pose des dispositifs de boutisses traversantes.

- Pour assurer la dernière rangée de pierre posée sur laquelle ne s’exercera aucun poids, on pose un couronnement adapté.

- Pour permettre une assise optimum à la première rangée de pierre posée on fait des fondations s’appuyant sur un sol susceptible de recevoir le poids de l’ouvrage sans s’affaisser.

- On maçonne systématiquement les pierres en boutisse, action qui optimise l’effet du pendage et redistribue le poids vers l’intérieur du mur.

-La pose en pendage crée un fruit qui évide le mur au niveau du parement des fondations. Ceci réduit localement le poids retarde le renversement du mur.

 

Une cinquième règle, le parement, n’a pas d’effet sur la solidité du mur, c’est pourtant une règle primordiale qui touche à l’esthétique des ouvrages en pierre sèche. C’est cette dernière règle qui a permis un renouveau de la maçonnerie à pierres sèches de nos jours et qui fait que beaucoup préfèrent l’esthétique d’un mur en pierre sèche à celle d’un mur en béton.

 

L’ouvrage en pierre sèche est un monolithe

 

Les quatre règles ont pour but de mettre en œuvre le poids et les poussées qui s’exercent dans et sur le mur comme principe de cohésion entre les pierres. Elles sont appliquées et se vérifient à chaque pierre individuellement. Les forces ainsi dirigées assemblent toutes les pierres de la structure maçonnée en une seule entité.

Si les quatre règles sont réunies pour chaque pierre posée, toutes les pierres seront reliées entre elles et interagiront dans la structure sans rupture. Aucune pierre ne peut bouger alors sans conséquence sur les autres. Cette structure peut être considérée comme un monolithe composé de toutes les pierres. Mais un monolithe souple, capable de se déformer à chaque rupture formée par chacune des faces des pierres.


Une fois la structure achevée et lestée par le poids du couronnement, il n’est donc pas possible de faire bouger une pierre. Chaque pierre est en relation avec toutes les autres. Bouger une pierre, l’extraire de la structure, si l’on prend la métaphore du tissus, équivaut alors à mailler une structure tissée. A partir de ce point, toute la structure est déstabilisée à plus ou moins long terme, elle file.

 

 croisement-pierre-seche-croquis-065.jpg


fig. 1 (règle du croisement)

 

croisement-pierre-seche-croquis-067.jpg

fig. 2 (règle du croisement)

 assise-pierre-seche-croquis-076.jpg

fig. 3 (règle de l’assise) 

                

fruit-01-pierre-seche.jpg

Fig. 4 (le pendage)                                       

fruit-02-pierre-seche.jpg

Fig. 5 (le pendage)

 

 



 

 

Particularité des soutènements

 

Un mur de soutènement en pierre sèche est la plupart du temps analysé en deux parties : Le mur maçonné et le drain. Ces deux éléments forment le dispositif de soutènement.

Le mur est maçonné selon les règles vues plus haut, il est lui-même drainant. Le drain est pour sa part composé dans la plupart des cas de cailloutis plus ou moins appareillés. Ce dernier est en général mis en place entre le sol et le mur comme un éboulis stabilisé. Contrairement à l’effet recherché dans le placement des pierres pour le mur, le murailleur construit le drain afin de générer le maximum de vide entre les pierres, et de créer une structure souple dont chaque pierre est autant que possible indépendante des autres dans son mouvement. Quoique souple, la structure du drain ne doit pas permettre de tassements ou d’affaissements ultérieurs.

 

Le drain a plusieurs rôles :

Le drainage, comme sont nom l’indique. Le drain assainit l’arrière du mur et draine les écoulements d’eau. Cette fonction a également un effet sur la durée de vie des pierres composant le mur, en asséchant l’arrière du mur il évite aux pierres de la maçonnerie de s’imbiber d’humidité ce qui est particulièrement salutaire pour les pierres gélives.

Zone tampon. Par sa structure il amortit les poussées lors du gonflement des sols. Il empêche ainsi ces poussées d’agir directement sur la partie maçonnée. Il désolidarise ainsi le mur du sol.

Le filtrage, la menace la plus sérieuse pour la pérennité de la structure maçonnée en pierre sèche est l’infiltration des particules de sol. Sa solidité réside dans le vide entre les pierres. Le drain retarde l’infiltration des particules de sol dans la maçonnerie et optimise la durée de vie du mur. Il est aujourd’hui coutumier de placer un géotextile entre le sol et le drain, celui-ci permet à l’eau de s’écouler dans le drain mais ne laisse pas passer la terre.

Visitez ce lien pour approfondir le sujet :

http://pierreseche.over-blog.com/article-le-drain-d-un-mur-de-soutenement-en-pierre-seche-85069523.html

 

Le dispositif de drainage à l’arrière d’un mur de soutènement en pierre sèche est primordial pour assurer une durée optimale à un soutènement en pierre sèche.

Ceci-dit, dans les faits, les entités drain et mur ne sont pas toujours si évidemment démarqués, il est aussi possible dans certains terroirs de rencontrer des murs déjà anciens dépourvus de drains, le mur se suffisant alors à lui-même.

Ces différences sont liées à une adaptation aux sols et au stock de pierre disponibles.

 

 



 

 

La pierre

la-pierre-croquis-072.jpg 

Fig.1 

Si ce n’est pas le seul matériau constitutif des aménagements en pierre sèche, c’est bien le seul et unique utilisé pour maçonner à pierre sèche.

Le murailleur considère principalement la pierre comme un volume. Sa forme, sa taille, son poids, sa matière déterminent son utilité dans l’édifice.

Forme : L’éventail des formes que prennent les pierres est large, il dépend de la nature géologique du sol dont elles ont été extraites et des évènements climatiques et environnementaux qu’elles ont subis. Le murailleur adapte sa maçonnerie à la forme des pierres dont il dispose pour réussir à construire selon les 5 règles. Il trie et réserve également certaines pierres selon leur forme afin de les utiliser à des taches particulières dans l’ouvrage (parement/arrière du mur, mur/drain, couronnement, claveau, boutisses traversantes, pierres d’angle, cales, etc.).

Toute pierre, à moins d’être un pavé ou un galet sphérique, peut s’inscrire mentalement dans un parallélépipède (fig.1). Ceci détermine pour chaque pierre, six faces, une longueur, une largeur. La pierre ainsi perçue sera disposée afin de respecter des faces d’assise, des faces de joint, et éventuellement de parement ainsi que la pose en boutisse ou panneresse (fig.2).

 

pierre-pierre-seche-croquis-046.jpg 

Fig. 2

 

Taille et poids: Les plus petites servent à caler ou à remplir le drain, les plus grosses servent en général à encadrer la maçonnerie (fondation, couronnement, chaînages d’angle) ou à la renforcer (boutisse traversantes, linteau, contrepoids). Entre les deux, les pierres moyennes, dites pierres à bâtir.

La taille détermine le poids de la pierre, ce qui explique que le couronnement soit composé de gros volumes dès que la ressource en pierre le permet.

 

Certaines pierres sont d’une matière plus fragile ou moins pérenne, elles seront placées en fonction dans l’ouvrage.

 

 

Bibliographie sommaire:

AMBROISE, Régis ; FRAPA, Pierre ; GIORGIS, Sébastien. Paysages de terrasses. Aix-en-Provence, Edisud, 1989. 189 p.

BLANCHEMANCHE, Philippe. Bâtisseurs de paysages : terrassement, épierrement et petite hydraulique agricole en Europe du XVIIe au XIXe siècle. Paris, Maison des Sciences de l’Homme, 329 p.

BROMBERGER, Christian ; LACROIX, Jacques ; RAULIN, Henri. L’architecture rurale française : Provence. Paris, Berger-Levrault, 1980, 357 p.

BROOKS, Alan ; ADCOCK, Sean. Dry stone walling: a practical handbook. Ed. British Trust for Conservation Volunteers, 2004, 160 p.(attention ouvrage en anglais)

CAGIN, Louis ; NICOLAS, Laetitia. Construire et aménager en Pierre sèche. Paris, Eyrolles, 2010

CAPEB. Pierre sèche. Lyon, ENTPE, 2008, 157p.

COIGNET, Jean ; COIGNET, Laurent. Maçonnerie de pierre : matériaux et techniques, désordres et interventions. Paris, Eyrolles, coll. Au pied du mur, 2007, 116 p.

COSTE, Pierre ; MARTEL, Pierre. Pierre sèche en Provence. Mane, Les Alpes de lumière, n°89/90, 1986, 94 p.

COSTE, Pierre ; SETTE, René ; CORNU, Claire ; LARCENA, Danièle ; EMERY, François-Xavier. Pierre sèche. Manosque, Le Bec en l’air, 2008, 160 p.

Fondation Actions en Faveur de l’Environnement. Murs de pierres sèches. Manuel pour la construction et la réfection. Vienne, Ed. Haupt, 1996, 83 p.

LASSURE, Christian. La maçonnerie à pierres sèches : vocabulaire. CERAV, coll. Études et recherches d’architecture vernaculaire, n°22, 2002, 53 p.

LASSURE, Christian. La pierre sèche mode d’emploi. Paris, Eyrolles, coll. Chantiers pratiques, 2008, 72 p.

LASSURE, Christian ; REPERANT, Dominique. Cabanes en pierre sèche de France. Aix-en-Provence, Edisud, 2004, 247 p.

MAGNAUDEIX, Irène. Pierres assises, pierres mouvantes. Mane, Les Alpes de lumière, n°144, 2002, 191 p.

MASSOT, Jean-Luc. Maisons rurales et vie paysanne en Provence. Arles, Actes Sud, 2004, 287 p.

Musée des Arts et Traditions Populaires de Draguignan. La pierre apprivoisée : la pierre sèche dans le Var. Draguignan, Musée des ATP, 2005, 35 p. (épuisé, consultable sur internet)

ROUVIERE, Michel. La restauration des murs de soutènement de terrasses. Parc National des Cévennes, coll. Les cahiers pratiques, 2002, 40 p.

SETTE, René ; PAVIA, Fabienne. Calades : les sols de pierre en Provence. Manosque, Le Bec en l’air, 2002, 128 p.

VILLEMUS, Boris. Étude des murs de soutènement en maçonnerie de pierres sèches. Thèse de doctorat, Institut National des Sciences Appliquées, Lyon, 2004, 225 p. (consultable sur internet)

 

______________________________________________________

 

 

Sites Internet français spécialisés pierre sèche :

http://www.pierreseche.com

Site très complet créé et mis à jour par Christian Lassure, historien, spécialiste de la pierre sèche. Vous y trouverez tout ce qui a trait à l’histoire de la technique de la pierre sèche, un journal de la pierre sèche et plus encore ...

http://www.pierreseche.net

Site créé et animé par Gilles Fichou (association Pierres d’Iris). Très complet lui aussi et très complémentaire avec celui de Christian Lassure car on y trouve davantage d’informations pratiques, (carrière, répertoire de maçon…)

http://pierreseche.over-blog.com

Blog pierre sèche, conçu comme un carnet de réalisations d’un maçon de pierre sèche.

 

Vous trouverez sur ces trois sites de nombreux autres liens qui vous donneront accès à la majeure partie de ce qui a trait à la pierre sèche sur le net.

 

 

 

 

Article mis en ligne le 22 avril 2012

mis à jour le 16 juillet 2015

 

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 17:17

 

apie-P1010796.JPG

La pierre sèche a beaucoup été utilisée pour aménager des espaces destinés à recevoir les ruches. On les nomme « apiés ».

Un mur en pierre sèche a la qualité d’emmagasiner la chaleur du soleil, de rendre ainsi les nuits moins froides, de protéger du vent, voire de la pluie. Ces qualités en ont fait un incontournable des apiculteurs.

ruches-en-ecorce-de-liege-P1010509.JPG

Ruches traditionnelles en écorce de chêne liège à la maison de la nature des quatre frères au Beausset (83)

Les ruches étaient traditionnellement souvent composées d’un tronc d’arbre, les techniques de construction de leur aménagement en pierre sèche étaient adaptées et correspondaient souvent à des niches insérées dans les murs.

apié-goult-conservatoire-des-terrasses-DSCN9414

Mur-apié au conservatoire des terrasses à Goult (84)

Aujourd’hui la récolte du miel se fait par le haut de la ruche, et il faut de l'espace pour permettre l'empillement des hausses. La plupart des aménagements traditionnels ne sont plus adaptés aux ruches modernes, car il est difficile de couvrir l’espace destiné à recevoir la ruche.

 

 


 

Ce chantier à Marseille a été l’occasion d’imaginer un apié destiné à accueillir des ruches actuelles.

 

terrassement-apie-P1000429.JPG

Terrassement de l'espace destiné à l'apié

terrassement-apie-P1010421.JPG

Vu de dessus, le futur mur et l'espace de l'apié dessinés par le mètre jaune

Les dimensions de l'apié sont déterminées par la taille des ruches, mais aussi pour laisser la possibilité d'un accès latéral. Le terrassement prend en compte ces dimensions et leur ajoute la profondeur du mur. Le mètre jaune indique où passera le parement du mur. L'apié est prévu pour abriter deux ruches.

Le reste du travail consiste à construire les murs, de la pure routine de maçonnerie à pierres sèches.

construction-murs-de-l-apie-P1000449.JPG

 

construction-murs-de-l-apie-P1010554.JPG

 

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C'est fini    

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      Une première ruche emménage

apie-termine-P1010774.JPG

 

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L'apié dans l'aménagement pierre sèche du terrain

 

 

Pour ceux intéressés par le sujet je conseille ces deux livres et le site du CERAV http://pierreseche.com où vous trouverez une documentation fouillée:

Les ruchers dans les murs, les cahiers de salagon 5, actes de la table ronde organisée par le conservatoire de Salagon (04) en mars 2011, ISBN 2-906162-59-0

Bâtir pour les abeilles, actes des rencontres de St Faust (64) en novembre 1998, ISBN 2-9514547-0-8

Ainsi qu'un petit blog sympa http://abeillenoire.blogspot.com.es/

à lire sur le sujet 

http://www.encyclopedie-universelle.com/abeille1/abeille-histoire-hommes-civilisations-ruchers1c.html 

http://www.apistoria.org/Pages/Association/Association.htm

 

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Article publié le 16 XII 11

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 20:48

Le couronnement d’un mur en pierre sèche a plusieurs fonctions techniques :

Il pèse sur la structure maçonnée du mur. L’obtention de l’équilibre par la répartition du poids étant le seul liant utilisé en maçonnerie à pierre sèche, cette fonction est primordiale.

Il protège le mur des écoulements d’eau de ruissellement, et des infiltrations de terre par son sommet.

Il finit le mur dans sa hauteur, aucun poids ne s’exerce sur lui. Il n’est donc pas calé lui-même par une masse supérieure qui le maintient en place, il est ainsi la plupart du temps composé de pierres plus lourdes, ayant une inertie propre suffisante pour ne pas être sujettes au mouvement.

Il doit ainsi surtout résister aux passages des bêtes et des hommes, surtout lorsque le mur n’est pas d’une grande hauteur.

La stratégie pour obtenir cette stabilité est en fait très diverse, car peu de terroirs offrent la possibilité d’utiliser de bonnes grosses pierres bien lourdes pour achever le mur.

La plus emblématique est le couronnement en pierres plates clavées. Ici à Taulignan dans le sud de la Drôme.

Couronnement-clave-P1010207.JPG

Une variante, rencontrée au Beausset dans le Var sur le domaine de la maison de la nature des quatre frères, que l’on pourrait nommer en écaille de poisson. Les pierres plates ne sont pas suffisamment conséquentes pour permettre un couronnement clavé, les bâtisseurs ont développé cette variante très efficace.

couronnement-ecailles-de-poisson-P1010469.JPG

Dans beaucoup de régions la stratégie utilisée est celle du talutage, le talus chapote le couronnement et le protège des piétinements.

Talus-drain-sur-couronnement-P1000117.JPG

talus de cailloutis sur mur de soutènement

talus-sur-couronnement-DSCN6189.JPG

talus de cailloutis recouvert de terre sur un mur de soutènement peu haut

Le talutage peut être renforcé par une végétalisation adéquate afin de tenir la terre.

Cette végétalisation peut être défensive et l’utilisation de plantes piquantes décourage les passages. C’est le cas pour ce mur observé à Gallargues-le-Montueux dans le Gard.

gallargues-le-montueux-P1000220.JPG


 


Pour reproduire un tel couronnement :


Une fois le mur construit et le couronnement posé, il reste à mettre en place le talus.

On commence par recouvrir le haut du mur d’une couche conséquente de cailloutis. Cette couche aura l’effet d’un drain. Elle filtre et retarde l’infiltration des particules de terre dans la structure du mur. Elle a également un effet drainant qui va conditionner l’implantation des végétaux en créant une zone sèche et peu riche en substrat. 

Talus-sur-mur-P1010358.JPG

On finit par recouvrir cette couche de cailloutis par une couche de terre végétale.

Talus-sur-mur-P1010394.JPG

C’est dans cette terre que sont plantés les végétaux. Ici des figuiers de Barbarie qui décourageront tout passage.

boutures-figuiers-de-barbarie-P1010350.JPG

talus-protecteur-P1010591.JPG

Il est bien sur possible d’utiliser ce talus pour implanter un jardin sec, iris, succulentes, graminées, plantes rampantes, tout dépendra de vos gouts, de la région et de l'exposition.

Talus-Fleuri-DSCN1933.JPG

Talus-fleuri-DSCN1935.JPG

 

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Article mis en ligne le 14/12/2011

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 16:11

 

mur-et-plessis-P1010051

 

« Bio-géo-textile »

 

Il est d’usage d’installer de nos jours un géotextile entre un mur de soutènement en pierre sèche et le sol qu’il retient.

Cela a pour avantage de protéger durablement la maçonnerie du mur des infiltrations de terre. En effet l’un des facteurs de solidité d’une maçonnerie à pierres sèches tient au fait que les joints entre les pierres sont et restent vides (cf article).

Cet impératif a toujours existé, pourtant le géotextile fait partie des produits manufacturés modernes et donc récents, réalisé en plastique ou en fibres de verre, il permet l’écoulement de l’eau sans laisser passer les particules.

Comment faisait-on avant ?

Malgré mon intérêt pour la pierre sèche et un bon 2 mètres linéaires de bibliothèque remplis d’ouvrages, articles et revues qui lui sont dédiés je n’y ai jamais rien lu sur le sujet**.

J’en reste donc à ma propre tradition orale, celle d’anciens de village se rappelant de l’usage de végétaux installés en tampon entre le sol et la maçonnerie. Ces végétaux, le temps de leur décomposition, étaient censés retenir la terre. Celle-ci, toujours le temps de leur décomposition, ayant le temps de se tasser, de faire motte et donc de ne pas couler directement dans le mur. Certains allaient plus loin dans la précision technique et disaient qu’il fallait des tiges creuses, par exemple de la ronce ou de la paille. Plus longues à se décomposer et surtout laissant du vide autour duquel la terre avait eu le temps de se tasser. Ce vide permettant un meilleur écoulement de l’eau.

Construire, restaurer un mur de soutènement est un aménagement paysagé, il y a toujours dans son environnement proche de la végétation à gérer, des arbres ou arbustes à couper, de la broussaille à dégager.

Cette végétation peut être le matériau utilisé pour remplacer le géotextile. Cela a au moins deux avantages ; éviter de la bruler ou de la transporter à la déchèterie et économiser le géotextile.

Connaître le matériau pour réaliser quelque chose ne dit pas la technique pour le mettre en œuvre. Lorsque l’on utilise les végétaux pour faire tampon entre le sol et la maçonnerie, dans le cas d’un mur de soutènement, se pose toujours le problème de faire tenir ces végétaux sur la face arrière du mur qui est verticale et la plupart du temps difficilement accessible une fois le drain posé. A l’usage ce n’est pas évident.

 avant-intervention-P1000932.JPG

Le mur avant intervention

chantier-fini-2-P1010164.JPG

Même axe, mur fini

Nous avons tenté lors de notre dernier chantier une expérience que je vous livre ici et qui règle ce problème technique, le « bio-géo-textile ».

Le chantier consiste à restaurer une brèche dans un mur de soutènement. Le lieu est envahi par les arbres et les broussailles (principalement lauriers sauces, châtaigniers et noisetiers). Lors du terrassement les végétaux sont réservés pour constituer le « bio-géo-textile ».

Les tiges droites sont ensuite plantées à l’arrière du mur et les branchages y sont tissés en plessis. Le plessis délimite ainsi l’arrière du mur, comme le ferait un géotextile. L’installation du sol et la construction du mur a ainsi pu se réaliser facilement et le filtre composé de végétaux a été facile à installer et à gérer.

mise-en-place-du-plessis-P1010043.JPG

Pose du plessis entre le mur et le sol à retenir

mur-et-plessis-P1010051

Le plessis est monté au fur et à mesure que le mur se construit

terre-et-plessis-P1010016.JPG

La terre est remblayée à l'arrière du plessis ...

damage-de-la-terre-P1010022.JPG

... Puis damée

terre-plessis-mur-P1010047.JPG

Vue en coupe. De gauche à droite: le talus, la terre remblayée, le plessis, le drain, la maçonnerie

chantier-vue-d-ensemble-P1010069.JPG

Vue d'ensemble du chantier lors de la construction

chantier-fini-1-P1010113.JPG

Mur Fini

 

Sur le sujet regardez également le film de Michel Dubois-Mercé

 

** je ne doute pas que quelqu’un en ait parlé et si vous en avez connaissance surtout réagissez à cet article et donnez nous vos références.

 

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 15:09

 

Les techniques de la pierre sèche, en tant que maçonnerie paysagère, font une large place au drainage et à la domestication de l'eau.

Le nouvel article de ce blog y est consacré en se focalisant sur les drains des murs de soutènement, il est édité sur le site du CERAV (centre d'étude et de recherche d'architecture vernaculaire) et vous pourrez le découvrir en cliquant sur ce lien :

  http://www.pierreseche.com/drain.htm

 

 

Article édité le 24 IX 2011

 

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 14:35

Restauration d'un pierrier (clapas ou clapier) à Taulignan (Drôme)

 

pierrier-P1000604.JPG 

Un pierrier, aussi appelé clapas ou clapier, est un tas de pierre. Lors des travaux de la terre, les pierres sont extraites du sol au fur et à mesure de leur apparition à l'air libre. Ce sont des pierres dites de croute qui se détachent de la roche mère et que les travaux agricoles exhument.

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Dans la vigne voisine, les pierres abondent

Le pierrier a pour principale fonction de stocker ces pierres hors de la zone de culture. Pour des raisons pratiques le but de ce stockage est d'utiliser le moins de superficie possible au moindre effort et sans demander trop de temps. Les endroits choisis sont les parties les plus incultes ou les moins gênantes pour les travaux agricoles de la propriété, affleurement rocheux, bords de chemin, limites de propriété.

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le pierrier en cours de refection

De nos jours il est coutume d'apporter tout ce que l'on considère comme un déchet à la déchetterie, les pierres et les gravats y sont apportés à grand renfort de gaz-oil et de cout de travail pour ceux qui vont devoir les trier puis les stocker… ailleurs. Jusqu'à peu il ne serait venu à l'idée de personne de transporter des pierres pour les mettre en décharge, elles étaient stockées en pierrier, en fait en attente d'un probable travail de maçonnerie ultérieur, de réfection d'un chemin ou d'entretien d'un drain.

orniere-comblees-par-des-cailloutis-P1000659.JPG

Ornière comblée à l'aide des cailloutis stockés

Lors de la réalisation d'un de ces projets il suffisait alors de venir se servir dans le tas où les pierres étaient déjà triées. On y jetait également tous les déchets inertes, principalement les vaisselles cassées, bétons et terres cuites (en fait tous ce qui se retrouve également dans les drains de l'arrière des murs de soutènements en pierre sèche).

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os-P1000658.JPG

On trouve souvent des os, ils rencontrent dans les pierriers et les drains les conditions parfaites pour fossiliser

Les techniques mises en œuvre pour la construction varient du simple stockage en tas au pierrier parementé. C'est le cas du pierrier restauré ici, il s'agit d'une construction de maçonnerie à pierres sèches car les pierres sont bâties et organisées lors de la réalisation du parement et lors du remplissage de l'intérieur du pierrier. Cela reste néanmoins une technique très sommaire et à la portée de tous.

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De mémoire du propriétaire, le pierrier est le résultat d'un stockage commencé dans les années 50, il stocke les pierres récoltées dans le jardin potager en bord de chemin. Il poursuit et s'adosse à un mur de clôture construit bien avant (L'aménagement en pierre sèche du lieu semble daté du milieu XVIIIè siècle, comme en témoigne un enclos avec bassin et source où apparait un millésime http://pierreseche.over-blog.com/article-3451345.html ).

mini-bassin-001.JPG

Millésime du bassin (copyright Isabelle Biolley)

 



Le pierrier s'est éboulé en deux points:

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point 1 le parement s'est éventré, une pierre de fondation a basculé, les cailloutis ont coulé hors du pierrier. On le remonte en donnant du fruit aux pierres et en les croisant bien. Le fruit suffit à contenir la poussée des plus petites pierres stockées à l'arrière. On procède en montant le parement avec les plus grosses pierres aussi appelées pierres à bâtir, et en remplissant ensuite l'intérieur avec les pierres plus petites impropres à la construction.

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point 2, attention un parement peut en cacher un autre. Ici le parement est tombé et révèle un autre parement juste derrière, ceci nous indique que le pierrier a été agrandi pour contenir de nouvelles pierres exhumées lors des labours. 

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La restauration terminée

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pierrier-P1000603.JPG 

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mis en ligne le 23 VIII 2011

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